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la libération de Toulon -18/28 août 1944

la libération de Toulon 
les troupes coloniales 
l'exposition  "NOS LIBERATEURS, TOULON 1944"

15 août 1944 : débarquement de Provence.

La libération du Var se déroule en deux temps. Du 15 au 21 août, l'essentiel du département passe sous le contrôle des troupes américaines et de la Résistance locale. Entre le 20 et le 28 août, c'est la bataille pour Toulon menée par les unités, à majorité coloniales, de l'"Armée B" du général de Lattre de Tassigny (la future 1ère Armée). Leur action qui se heurte à une défense souvent acharnée est facilitée ici et là par l'action des FFI.

La libération de Toulon fut rapide et violente. Pour exploiter l’effet de surprise du débarquement, l’attaque est lancée dès le 18 août. Toulon est d’abord isolé au nord et à l’ouest par un vaste mouvement d’encerclement ; ce sont des FFI qui guident les soldats dans leur contournement de Toulon et leur pénétration par les faubourgs. Le 21 août, l’investissement de Toulon est réalisé. A l'intérieur de la ville, FFI et FTP font le coup de feu et tiennent le centre ville deux jours durant (22-23 août), épaulés par quelques éléments des bataillons de choc. Le 26 août au soir, la ville de Toulon est totalement libérée. Le 27 août, l'amiral allemand commandant la base se rend au général Magnan, commandant de la 9e Division d'infanterie coloniale.

 

La libération de Toulon fut menée par les unités, en majorité coloniales, de l'"Armée B" du général de Lattre de Tassigny, appuyées par l'action des résistants.

Ci-contre : des éléments de la 3ème DIA en marche vers Cogolin.


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" Les débarquements de Provence et de Normandie, puis la campagne de France de la 1ère Armée, sont menés à 50 % par des troupes africaines (125 000 hommes sur un effectif total de 250 000). Les seuls tirailleurs nord-africains déplorent 14 000 tués et 42 000 blessés en 1944-45. Au total, entre 1939 et 1945, 200 000 tirailleurs d'Afrique noire et de Madagascar et 320 000 tirailleurs maghrébins se sont battus pour défendre la France, chiffres auxquels il faut ajouter les effectifs restés sur place. Au total, les pertes des colonisés mobilisés sont aujourd'hui estimées, selon les sources, entre 80 000 et 120 000 morts. "

[ L'histoire méconnue des tirailleurs africains,
Eric Deroo, 1998 ]

 

Le bilan humain de la bataille de Toulon est lourd. Il n'est pas possible de chiffrer les pertes de façon précise, mais on peut donner quelques évaluations : du côté de la Résistance, on compte près de 300 tués ou blessés ; selon le général de Lattre, les pertes de l'armée française se sont élevées à 2 700 tués ou blessés ; 8 000 Allemands ont été tués et 17 000 faits prisonniers. [ d'après Histoire de Toulon, éd. Privat ]

Les pertes du 6ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais sont connues pour la période du 18 au 25 août 1944 ; ce régiment qui a pris une part significative à la libération de Toulon devait subir les pertes suivantes, d'après le compte-rendu de son commandant, le colonel Raoul Salan :

E U R O P É E N S

 
Tués
Blessés
Disparus
Totaux
Officiers
6
15
21
Sous-officiers
18
39
1
58
Troupe
11
33
1
45
Totaux
35
87
2
124

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

I N D I G È N E S

 
Tués
Blessés
Disparus
Totaux
Officiers
0
Sous-officiers
4
19
1
24
Troupe
68
355
16
439
Totaux
72
374
17
463

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Régiments autorisés à porter l'inscription " Toulon 1944 " :

1er régiment de choc - héritier du bataillon de choc et du groupe de commandos d'Afrique
3ème Régiment de tirailleurs algériens
5ème Régiment de chasseurs d'Afrique
7ème Régiment de chasseurs d'Afrique
4ème Régiment de tirailleurs sénégalais
6ème Régiment de tirailleurs sénégalais - commandé par le colonel Raoul Salan
Régiment d'infanterie coloniale du Maroc
Régiment d'artillerie coloniale du Maroc
Régiment d'artillerie coloniale du Levant
2ème Régiment d'infanterie coloniale

[ arrêté du 20 décembre 1948, d'après Paul Gaujac, La bataille et la libération de Toulon, éd. Fayard ]

 


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